L'institution

L’ÉCOLE

Ses origines remontent au 11 mars 1690, jour où deux Sœurs de la Providence de Rouen s’installent à Louviers.
Située au n°12 de la rue actuelle Pierre Mendès-France, l’école prospère rapidement. Elle compte 300 élèves en 1746.
Fermée durant la Révolution, elle rouvre ses portes au début du XIX siècle et occupe les mêmes lieux jusqu’en 1834, date à laquelle, les locaux deviennent trop petits. Alors elle s’établit au n°7 du Quai dans un immeuble aujourd’hui détruit. En 1862, elle est transférée au n°7 de la Rue Tournante.

Au moment de la séparation de l’Église et de l’Etat les écoles religieuses doivent fermer. Les sœurs se sécularisent et en 1909, grâce à la générosité de Mme Audresset, l’école Notre-Dame ouvre ses portes au 6 rue François Le Camus. Elles accueillent les jeunes filles jusqu’en classe de troisième.

D’août 1914 à décembre 1918, le pensionnat de jeunes filles, réquisitionné, devient un hôpital auxiliaire de la Croix-Rouge.

LE COLLÈGE

En 1853, trois ans après le vote de la loi Falloux, le Conseil municipal de Louviers offre une subvention de 2 000 francs aux Frères des Écoles chrétiennes pour ouvrir une école et un collège de garçons à l’emplacement actuel du Collège Ferdinand Buisson. La laïcisation décidée en 1887 oblige ces derniers à céder leurs locaux pour le 1er janvier 1888. Ils s’installent donc dans un établissement qui vient d’être construit rue Pampoule sur un vaste terrain offert par Mme Jules Gilles.

En 1912, cette maison est transformée en école libre. Après la deuxième guerre mondiale, elle ne compte encore que des classes primaires. L’école connaît un réel essor grâce à l’Abbé Labonde dans les années 60 et scolarise uniquement de jeunes garçons.

L’année scolaire 1971-1972 est marquée par la mixité qui génère une réorganisation pédagogique entre l’école Notre-Dame et le collège Saint-Louis. Les classes de maternelles et primaires s’installent à Notre-Dame et les classes du collège à Saint-Louis.
Les deux entités pédagogiques fusionnent et deviennent l’Institution Notre-Dame Saint-Louis.

 

Nicolas Barré : le fondateur

Qui était Nicolas Barré ?

 

Nicolas Barré est né à Amiens le 21 Octobre 1621 , dans une famille de commerçants aisés. Il fut l’aîné de cinq enfants.

 

A l’époque, Amiens était une ville d’environ 35 000 habitants qui – comme Louviers –  tirait sa prospérité de l’industrie textile. Mais, en ce début de XVIIème siècle, la cité traversa une période difficile avec les pestes de 1632 et de 1635, une inondation dévastatrice de la Somme et l’entrée de la France dans la Guerre de Trente ans.

 

Elève au collège des Jésuites, le jeune Nicolas s’interrogea sur les causes de tous ces malheurs et se sentit appelé à la suite de Jésus à se mettre au service des plus pauvres. Après ses études, il fut ordonné prêtre, en 1645, et entra chez les “Minimes”, un ordre monastique fondé au XVème siècle et de spiritualité franciscaine.

 

Esprit brillant et prédicateur reconnu, Nicolas Barré fut envoyé à Paris, au couvent des Minimes de la Place Royale, centre de vie intellectuelle où l’on croisait les savants du temps et la belle société. Il y assura la charge de professeur de théologie et de bibliothécaire. Mais tout cela l’éloignait tant de sa vocation initiale qu’il en tomba malade… On le rappela alors à Amiens, puis il fut envoyé à Rouen.

 

Bouleversé par le sort des enfants des rues, il décida de s’attaquer à la racine de tous les dérèglements en y remédiant par l’éducation. Dès 1662, il  ouvrit une école à Sotteville-lès-Rouen, et peu après, plusieurs à Rouen. Des jeunes femmes s’engagèrent à ses côtés pour l’éducation des enfants pauvres. Dès 1669, il les invita à vivre en union les unes avec les autres et à former une communauté sous le nom de « Maîtresses charitables du Saint Enfant Jésus » ; leur action généreuse et désintéressée ainsi que leur foi en Dieu furent telles que le petit peuple les surnomma : les “Sœurs de la Providence”.

 

Nicolas Barré, à rebours de certaines idées du temps considérant l’ignorance des pauvres comme inévitable, voire souhaitable, a tenu au contraire à pouvoir proposer à tous les enfants des écoles primaires un niveau de savoir décent. Cet enseignement a été proposé aussi bien aux garçons qu’aux filles. Par dizaines, ces petites écoles ont essaimé de son vivant dans toute la France, jusqu’à Toulon, et même au Canada.

 

En 1675, il revint à Paris où il continua de former catéchistes et maîtresses d’écoles populaires. Il fut le conseiller de saint Jean-Baptiste de La Salle à qui il enjoignait de “renoncer à ses biens et de vivre pauvre avec les maîtres d’école pour réussir comme les premières maîtresses charitables ont réussi auprès des filles”.

 

Nicolas Barré mourut à Paris, le . Il fut béatifié en par le pape Jean-Paul II. Sa fête a été fixée au 21 octobre.

 

Œuvres complètes de Nicolas Barré sur nicolasbarre.org